mercredi 6 janvier 2010

Bilan des dix dernières années ! (2e partie)


Comme je le disais hier, le début de ma nouvelle vie dans ma maison à moi, juste à moi, a été euphorique ! Il faisait beau, je prenais des marches le soir avec ma chouette, j'étais bien, je retrouvais l'harmonie, la douceur, une atmosphère de vie agréable. Plus personne ne me criait après et ouf que j'appréciais...

Il reste que je culpabilisais encore un peu par rapport à ma fille de la priver de son père au quotidien, bien sûr, elle le voyait régulièrement (chaque semaine à cette époque : une fin de semaine sur deux et les jeudi et vendredi de la semaine suivante)... À sa fête, à la fin de juillet, j'ai invité mon ex pour son souper de fête, en me disant, au moins pour son anniversaire, elle va pouvoir avoir ses deux parents en même temps. C'était pour ses 4 ans. Le matin, ma fille me supplie de lui mettre du verni à ongles. C'est son anniversaire, je cède et lui demande de ne pas mettre ses doigts dans sa bouche... Donc, au souper, ça se passe bien jusqu'au moment ou j'aperçois ma fille qui met ses doigts dans sa bouche, je lui dis gentiment de ne pas le faire... Mon ex, voyant le verni, se met à m'engueuler, qu'il n'aurait pas fallu que je lui mette ça, etc... Je lui dis : je vais le lui enlever... Il continue de hurler ! Finalement, je lui demande poliment de s'en aller puisque je suis chez moi et que donc, je n'ai pas à endurer de me faire crier après... Il quitte. Ensuite, je demande à ma fille : es-tu bien déçue que ton père soit parti ? Elle me dit : non, j'aimais mieux qu'il parte, je n'aime pas qu'il te crie après comme ça ! Ce soir là, j'ai cessé de culpabiliser, j'ai su que j'avais pris la bonne décision...

Je m'occupais ensuite d'essayer de trouver un compagnon... Inscription sur un site de rencontres, échange de courriels avec plusieurs prospects, échanges téléphoniques, rencontres en personne... Plusieurs échecs, enfin, rencontres qui tournent court... Je finis par rencontrer un homme avec qui j'ai beaucoup d'affinités, il travaille dans le même domaine que moi, ce qui n'est pas courant, il a une belle voix, il est intéressant à jaser ! On s'appelle souvent, on se voit régulièrement, je tombe amoureuse, mais pas lui... Il est honnête, ne me fait pas d'accroire... mais on s'entend bien, alors on fait quand même plusieurs activités ensemble... Il reste que même s'il ne me rend pas mes sentiments, cette relation m'aide à réaliser des choses, qu'au moins je peux avoir du plaisir à cotoyer quelqu'un de doux, qui ne me crie pas après, avec qui j'ai des affinités intellectuelles... Il reste qu'au bout de quelques mois, lui n'ayant pas développé les sentiments que j'espérais, je dois me résoudre à me détacher, je vis une peine d'amour...

Le temps a passé, je me suis remise à chercher... fait encore bien des échanges de courriels, de téléphones, des rencontres en vrai... Encore bien des histoires qui tournent court... Rencontre finalement d'un gars très bien, avec qui j'ai aussi beaucoup d'affinités, qui a des loisirs qui sont très compatibles avec les miens, qui vient du même milieu que moi, bref, coup de foudre mutuel, on s'entend bien, on se voit souvent, on s'embrasse tout le temps ! Quatre mois vraiment intenses, très prometteurs ! Ensuite, il se met à douter, à ne pas être tout à fait sûr de ses sentiments pour moi... On fait un voyage, qui se passe quand même bien... on continue de se voir, ensuite, au bout de quelques mois, il a une panne de désir... C'est difficile pour moi, évidemment... J'envisage de rompre, mais lorsque je lui en fais part, il me donne juste assez d'espoir que ça aille mieux pour que je reste, mais pas assez pour que je sois vraiment bien et heureuse... Après que je tente de rompre une autre fois, il accepte de consulter... On rencontre une thérapeute conjugale pendant quelques semaines, mais c'est compliqué, c'est en ville, je perd une journée de travail, l'essence, etc... et dans le fond, je sens bien que la volonté n'est pas vraiment aussi présente de l'autre côté que du mien... Je consulte ensuite de mon côté pour l'anxiété que je découvre qui est sous-jacente chez moi depuis probablement longtemps, j'apprends beaucoup là-dessus et m'améliore un peu, mais il reste que la situation elle-même est anxiogène... Au bout de deux ans, il rompt... Je trouve ça dur, car au moment de la rupture, ma seule activité sociale (je jouais au badminton) se termine, j'ai un froid avec ma mère, car lorsque je vivais des épreuves, elle en avait tellement de peine qu'elle m'évitait, elle n'était pas capable de me voir triste... Sauf que moi, je me retrouvais sans soutien... vraiment seule dans un moment difficile... Je continuais de voir ma psy, celle-ci m'a aidée à écrire à ma mère... J'ai pu lui écrire que j'avais besoin d'elle, pas qu'elle me trouve des solutions, mais juste qu'elle m'écoute, qu'elle puisse être là, que je me sente moins seule... Après, ça a mieux été entre nous... Bref, une autre peine d'amour, mais bon, encore une fois, j'ai appris que je pouvais vivre de belles choses avec quelqu'un avec qui j'avais de réelles affinités dans le respect et la gentillesse...

Le temps a passé, je me suis remise à chercher ! Encore les échanges de courriels de téléphones et les rencontres, dont plusieurs sans suite (en fait, je pense que si j'additionne toutes les rencontres que j'ai faites en quelques années, dans les moments ou je cherchais, j'ai dû faire plus d'une cinquantaine de rencontres sans suite) mais bon, la plupart se passe correctement, la politesse est présente et bon, ça ne clique pas, c'est tout... J'ai finalement rencontré mon chum actuel...


7 commentaires:

Anonyme a dit…

Dans les dix dernières années j'ai pensé avoir trouvé "LE MEILLEUR AMI DU MONDE". Il avait une blonde (qu'il m'avait caché les deux premières années) mais il me consacrait presque tous ses dimanches pour faire du jardinage chez moi, installer un escalier (en suant affreusement). Il m'a consacré énormément de temps et plus, même.

Mais, un jour, ce plus meilleur ami s'est senti étouffé parce que je lui demandais une présence un peu plus soutenue auprès de moi (pas physique). Il a mal interprété, on lui a mal fait comprendre mes intentions .... Le résultat? Pas sûre d'avoir encore cet ami et j'ai surtout BEAUCOUP de peine.

Profite de ton bonheur.

Méli a dit…

Ça ressemble à un gros malentendu, ne serait-il pas possible d'éclaircir la situation avec lui ? Bonne chance ! Oui, je savoure mon bonheur...

Quelqu'une a dit…

Je te souhaite que ton bonheur trouvé au cours de la dernière décennie reste pour les prochaines.

Amitiés

Méli a dit…

Merci, c'est gentil, je le souhaite aussi !

Une femme libre a dit…

En tout cas, vous êtes un exemple de persévérance!

On ne devrait jamais endurer que quelqu'un se permette de nous crier après. Vous avez su vous faire respecter et c'est cette image-là que vous avez transmise à votre fille. L'exemple parle plus que bien des mots.

Méli a dit…

Ce fut d'ailleurs ce que je me suis dit lorsque j'ai pris la décision, que je ne pouvais pas montrer à ma fille que c'était normal d'endurer ça, ce fut ma principale motivation pour m'en sortir... et je ne le regrette tellement pas !

Mamzell_McJ a dit…

juste 50!

:-)