mercredi 16 décembre 2009

Réflexions...


Ma vie est une petite routine ces temps-ci, une petite routine heureuse ! Et ce n'est pas rien, je l'apprécie, je savoure ma vie, car j'ai traversé de longs déserts... Ma vie adulte n'a pas été un long fleuve tranquille... Plusieurs années de ma vie d'adulte furent difficiles, vraiment difficiles... Je relis parfois des bouts de mon journal, ce journal me servait à me défouler, à sortir ce que je ne disais à personne, ce que je ne pouvais pas dire, parce que dans le fond, je savais bien qu'on me dirait qu'il faudrait que je divorce à l'époque ou je vivais un mariage malheureux, mais j'étais pas prête, il faut croire, j'espérais que ça s'améliore, j'avais peur de me retrouver seule et j'ai enduré longtemps des choses vraiment pas drôles, j'ai tellement pleuré ces années-là ! Je parle souvent de la condition des femmes... Je suis féministe, je le suis d'autant plus que si j'ai enfin réussi à me sortir de ce mariage malheureux, c'est que j'avais un emploi qui me permettait de le faire sans tomber dans la misère noire... Si je n'avais pas eu d'emploi, si j'avais été dépendante financièrement, je n'aurais peut-être pas osé partir pour ne pas faire vivre ma fille dans la pauvreté absolue... Et j'aurais continué de vivre un enfer quotidien... Mais heureusement, un jour, après une enième insulte de sa part, je lui ai répondu que c'était fini, que je divorçais... Cette goutte a fait déborder un vase bien plein... Je me suis dis que je ne pouvais pas donner comme exemple à ma fille que c'était normal qu'une femme endure tout ce que j'endurais... et j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai fait tout ce qu'il fallait, ça a pris des mois... J'ai dû prendre un avocat, car il était impossible de s'entendre à l'amiable avec un homme malhonnête qui ne voulait pas prendre ses responsabilités... Étrangement, à chaque fois qu'il me faisait une vacherie sans nom, ça me poussait à trouver une solution et finalement la vie faisait que ça tournait en ma faveur... Il n'a pas voulu me vendre sa moitié de notre maison familiale, cela m'a forcée à en trouver une autre et finalement j'en ai trouvé une bien mieux pour mes besoins (moins d'entretien, en bon état, juste la bonne grandeur pour moi, plus proche de mon travail, etc...) Des fois, je me dis que j'apprécie d'autant plus mon bonheur actuel que je sais que ce n'est pas donné à tout le monde, que je sais que ça peut être tellement plus difficile, j'en ai tellement arraché pendant des années, que maintenant j'apprécie infiniment ma petite routine heureuse, ma relation amoureuse harmonieuse et ma fille merveilleuse !

6 commentaires:

Quelqu'une a dit…

Quand il faut partir il faut avoir le courage.

Je te félicite.

Moi je suis partie alors que ça faisait 10 ans que j'étais à la maison et que j'avais délaissé ma vie professionnelle.

Ta fille t'en remerciera plus tard.

Méli a dit…

Oups, c'était peut-être pas clair, mais ça fait déjà 9 ans que j'ai divorcé... Bien de l'eau est passé sous les ponts depuis... Tu as été plus courageuse que moi en partant malgré l'insécurité financière !

Une femme libre a dit…

C'est bien d'être parvenue à l'équilibre et au bonheur et surtout de savoir l'apprécier!

Méli a dit…

Oh oui, je l'apprécie ! Énormément !

anne-isabelle a dit…

On apprécie plus facilement après des épreuves.... mais on se passerait des épreuves aussi hein!

Bonne continuité de bonheur ma chère :O)

Méli a dit…

Merci, t'es gentille et je t'apprécie beaucoup aussi... toi aussi, je te souhaite tout le bonheur possible !